Non classé

MARIONNEAU Joseph

Malgré sa taille de poids mouche, de longues années durant il fut un pilier des Jeunes Théopolitains, assurant pendant plus d’une décennie la présidence du club. Il fit le lien avec une nouvelle génération de dirigeants. L’interview qui va suivre permettra de faire connaissance avec celui que l’on appelle communément ZED.

ZED, peux-tu te présenter brièvement ?

Je me prénomme Joseph MARIONNEAU, né à Villedieu la Blouère le 29 mai 1923. Au club depuis sa création, j’ai fait parti du bureau de 1956 à 1971, assurant la présidence de 1960 à 1971.

 

On te surnomme ZED, pourquoi ?

La vitesse étant ma qualité dominante, mon père disait, il court comme un zèbre et de zèbre à ZED, il n’y a qu’une petite encolure.

 

Tu as commencé comme joueur, quelle était ta place ?

J’ai commencé comme ailier droit pour terminer comme arrière gauche, au bon temps du W.M.. Je compensais mon manque de poids par une activité débordante, ce qui pour un ailier droit allait de soi.

 

Comme joueur, quel a été ton meilleur souvenir ?

Le but le plus rapide que j’ai fait marquer à mon frère Bernard sur l’ancien terrain de Montfaucon, bordant la moine et jouxtant la laiterie GALLAIS. A la reprise du match, après la mi-temps, sur l’engagement, mon frère Bernard, me lance sur l’aile, débordement, je centre et Bernard est à la réception pour marquer de la tête. Il ne s’était pas écoulé plus de 10 secondes entre la reprise du match et le but.

En somme, le record du monde de 23 secondes du but de B.LACOMBE en coupe du monde en Argentine était sans conteste battu.

 

Ton plus mauvais souvenir en tant que joueur ?

La double fracture de la jambe (tibia et péroné) en 1949 à Chemillé. Neuf mois de plâtre, les os s’étant mal ressoudés, il a fallu recasser ma jambe.

 

Ton meilleur souvenir en tant que président ?

L’accession de l’équipe en 1ère division après une victoire sur St Germain sur Moine. Comme il se doit, cette accession fut copieusement arrosée.

 

Ton plus mauvais souvenir en tant que président ?

Aucun.

 

Quelle fut la plus grande manifestation de ta présidence ?

Le 1er festival de gymnastique féminin en 1961.

 

A propos de manifestations, en relisant les archives du club, nous avons constaté que durant ta présidence une énorme gaffe avait été commise, sais-tu laquelle ?

Je ne vois pas du tout.

 

C’est d’avoir fêté le 25ème anniversaire de la société en 1965 avec 3 ans de retard.

Mieux vaut tard que jamais.

 

Dernièrement, Monsieur BONGIBAULT a déclaré à OuestFrance que la présidence du S.C.O. d’ANGERS lui coûtait de 20 à 30 millions de centimes par an. ZED, combien t’a coûté ta présidence ?

En argent, rien. En temps, je n’ai pas compté, en bouteilles on peut faire le calcul. J’ai été 11 ans président, soit 132 mois ou 572 semaines. A raison de 2 réunions par semaine, cela fait 1144 réunions à une moyenne de 3 bouteilles par réunion; nous arrivons à 3432 bouteilles.

 

En tant que joueur et président, les souvenirs de ta carrière doivent être nombreux, peux-tu nous en compter quelques uns ?

Au tout début, en déplacement à la Salle Aubry, en bicyclette, en arrivant sur le terrain (un champ), pas de buts, ni de poteaux de corner. Pour pallier à cette carence, 4 rames de pois avec 2 ficelles remplacèrent les buts. Comme nous étions en février, un mimosa en fleurs nous prêta ses branches pour les poteaux de coins.

Les nombreux samedis passés au creusement du puits de 5 mètres, qui se trouve à côté des premiers vestiaires, avec Joseph SAMSON, Jean et Louis CHENE, Henri GUET, mes frères et d’autres. Ce puits, grâce à une pompe JAPY, nous permit d’avoir l’eau courante après les matchs.

Les tournois inter-usines mobilisaient toute la commune et certaines communes voisines. Il y régnait une formidable ambiance.